Jérémy Fisher

De Mohamed Rouabhi

Avec Mathieu Alexandre, Audrey Daoudal, Maud Ribleur, Vivien Simon

Chorégraphie
Emilie Alexandre

Création Lumière
Claire Gondrexon

Voix off
Loïc Risser

Mise en scène
Audrey Daoudal

L'histoire
Après s’être fait attaquer en pleine mer par une baleine avec des dents, le pêcheur Tom Fisher rentre chez lui chercher réconfort auprès de sa femme Jody, qui bien que troublée par l’évocation de l’étrange animal, annonce ce soir là à son mari qu’elle attend un enfant.
Le fantastique s’invite alors dans la famille Fisher : dès l’échographie ils apprennent que celui-ci aura les mains palmées… Quelques mois plus tard naît Jérémy Fisher, un enfant pas tout à fait comme les autres, qui peu à peu en grandissant va se transformer en poisson et n’aura dès lors qu’une idée en tête : Partir pour l’océan. 
Ce conte fantastique sur l’enfance ayant pour thème la métamorphose aborde les thèmes de la famille, des rêves et de la différence, et s’adresse aux petits comme aux grands.

La mise en scène
Ce sont les univers du conte et de la métamorphose qui m’ont d’emblée intéressée dans la pièce de Mohamed Rouabhi. J’ai choisi de les traiter de manière très visuelle en travaillant avec un petit groupe de comédiens à partir d’improvisations très corporelles, notamment sur la transformation.
Si un des thèmes majeurs du texte original est l’acceptation de la différence, j’avais surtout envie de me concentrer sur celui qui sous-tend toute la pièce : La famille. Dans son aventure, Jérémy ne peut s’en tenir au monde de ses parents, il doit s’en
aller, prendre la mer. Il va grandir et subir sa transformation de plein fouet jusqu’à son émancipation. 
La pièce interroge aussi sur la difficulté à dépasser ses peurs pour aller vers l’inconnu,bien sûr pour Jérémy, mais aussi pour ses parents dont l’histoire de couple m’a intéressée et dont j’ai cherché à faire ressortir le courage ordinaire qui parlera sans doute un peu plus aux adultes.
Mais la pièce n’oublie pas le jeune public pour autant, c’est pourquoi j’ai souhaité traiter la majorité des scènes de manière
purement comique. Par exemple les personnages gravitant autour de la famille Fisher sont traités de manière burlesque, pour rendre compte de ce monde un peu fou qui les entoure. La résignation progressive du couple connaîtra également une escalade
jusqu’à l’absurde. A travers cette complexité là, cette variété de thèmes, j’ai voulu créer un univers singulier dans lequel chacun peut se retrouver.