Italienne Scène

de Jean-François Sivadier


Avec Mathieu Alexandre, Benjamin Brenière, Katia Ghanty, Elise Noiraud, Thomas Nucci, Maud Ribleur


Scénographie Céline-Marie Hervé


Création lumière Jennifer Montesantos


Costumes Coralie Robert


Mise en scène Victorien Robert




Finaliste du prix Jeunes Metteurs en scène du Théâtre 13 (éditions 2011) Prix du public & mention spéciale



L'histoire
Antoine Markowsky, metteur en scène idéaliste et passionné de son métier, tente de monter la Traviata en
l’absence de son interprète principale, Mme Preston, « qui n’est pas là, qui ne pourra pas dire qu’elle aura été là, elle n’est pas là ». Pour ce faire, il est entouré d’une jeune chanteuse à peine sortie de son école, d’un ténor qui semble avoir déjà tout vécu, d’un chef d’orchestre procédurier, d’une assistante très vite dépassée et d’une pianiste allemande. Aux contraintes de temps et d’argent viennent s’ajouter les caprices et les attentes déçus des uns et des autres, critique adroite de l’ordinaire du spectacle vivant. Le temps presse, l’heure de la première approche, déjà les musiciens accordent leurs instruments : Markowsky parviendra-t-il à ses fins?


La mise en scène
Bien souvent, on reproche aux comédiens d’être trop possessifs avec le théâtre, presque sectaires : Ils assènent des vérités qu’ils défendent bec et ongle. Ces batailles valent-elles le coup d’être menées ? Qui concernentelles ? Comment faire pour remettre un brin d’universalité dans ce pugilat ? Finalement, le spectateur de théâtre n’est-il pas devenu une espèce à part, un peu trop confortablement installé
devant un art qui ne le surprend plus ? Dès lors, toute la question est de savoir comment faire bouger ces lignes, comment, toutes proportions gardées, mettre à nouveau en danger les habitués et surprendre les néophytes. Pour autant, le principal écueil de ce travail repose sur le double objectif qu’il s’est
fixé : amener les spectateurs à prendre part au spectacle tout en assistant également à un spectacle. C’est parce que nous vivons notre métier et que nous en parlons avec amour que nous parviendrons d’autant plus facilement à en rire.